1000 exemplaires numérotés

130 €

Le manuscrit de Une saison en enfer,
écrit de la main d'Arthur Rimbaud.

Document recto-verso
Encadrement entre-deux-verres
Tableau de 62 cm x 32 cm

Plus de détails

Une saison en enfer : le manuscrit d’Arthur Rimbaud

Rédigé entre avril et août 1873, alors qu’il n’a pas encore dix-neuf ans, Une saison en enfer est le seul livre qu’Arthur Rimbaud ait lui-même fait imprimer, par l’Alliance typographique à Bruxelles, à compte d’auteur – le tirage de 500 exemplaires ne sera jamais vendu, Rimbaud n’ayant pas payé l’imprimeur, et il sera retrouvé intact en 1901. (L’éditeur, Jacques Poot, acceptera néanmoins de lui céder une dizaine d’exemplaires que Rimbaud distribuera à quelques amis, dont Verlaine.)

Un manuscrit reproduit et encadré

Le plus précoce de tous les poètes se doutait-il que cette œuvre, "prodigieuse autobiographie spirituelle" selon Verlaine, serait, plus d’un siècle après sa mort, l’une des plus lues au monde ? Le 10 juillet 1873, dans une chambre d’hôtel à Bruxelles, Paul Verlaine, ivre, tire sur lui à deux reprises avec un revolver, lors d’une dispute. "Voilà pour toi, puisque tu pars !"" sont les mots de l’amant déçu, qui sera arrêté et jeté en prison. Rimbaud retourne à la ferme de Roche, propriété de sa mère, pour panser ses blessures – celle au poignet étant sans doute la moins traumatisante. Il s’enferme dans le grenier et termine son livre qui paraîtra en octobre. Ce tableau est constitué des seuls fragments retrouvés du brouillon d’Une saison en enfer, rédigés sur quatre pages. Ils sont des esquisses de « Mauvais sang », de « Nuit de l’enfer » et d’ « Alchimie du verbe ». Au verso de deux de ces feuillets figurent les fragments de ce que la postérité appellera – le plus souvent – « Proses évangéliques », contemporaines de la genèse d’Une saison en enfer et parodiant l’Évangile selon saint Jean. Le recto du tableau manuscrit propose donc, de gauche à droite, trois pages d’Une saison en enfer ; la quatrième figurant sur la page déchirée au verso. Au verso, les deuxième et troisième feuillets correspondent aux « Proses évangéliques ».

Les fragments furent conservés par Isabelle Rimbaud, sœur cadette du poète. Son époux, connu sous le nom de Paterne Berrichon, vendit le document. Les fragments passèrent entre plusieurs mains de collectionneurs, dont celles de Jacques Guérin, qui l’acheta au libraire Matarasso en 1953. La BNF exerça son droit de préemption et l’acquit pour 2,9 millions de francs le 17 novembre 1998.

Série limitée : 1000 exemplaires numérotés

Ces quelques feuillets sont abondamment raturés, contrairement à un certain nombre d’autres manuscrits poétiques laissés par Arthur Rimbaud.

La retranscription n’en est que plus difficile, quoique passionnant déchiffrage pour les ardents lecteurs :

(début du feuillet central présenté dans le tableau d'Une saison en enfer)

Fausse conversion

Jour de malheur ! J’ai avalé une fameuse gorgée de poison

La rage du désespoir m’emporte contre tout, la nature

les objets, moi, que je veux déchirer. Trois fois béni soit

le conseil qui m’est arrivé. Mes entrailles me brûlent

la violence du venin tord mes membres, me rend difforme

Je meurs de soif. J’étouffe, Je ne puis crier. C’est l’enfer

l’éternité de la peine. Voilà comme le feu se relève. Va

démon , va diable, va Satan attise le. Je brûle bien [comme il faut] C’est [un bel et]

bon enfer.

J’avais entrevu le salut la conversion, le bien, le bonheur

le salut. Puis-je décrire la vision, on n’est pas poète en enfer

C’était l’apparition des milliers d’opéras charmants, un

admirable concert spirituel, la force et la paix, les nobles

ambitions, que sais-je !

Une publication menée en collaboration avec André Guyaux

Professeur de littérature française du XIXe siècle à l’université Paris-Sorbonne, membre de l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique, André Guyaux a établi l’édition des Œuvres complètes de Rimbaud dans la Bibliothèque de la Pléiade (Paris, Gallimard, 2009, rééd. 2016).

Il a fondé et dirige la collection « Mémoire de la critique » aux Presses de Sorbonne Université. Il est également un spécialiste de Baudelaire (voir : Fusées, Mon cœur mis à nu et La Belgique déshabillée, dans la collection Folio, 1986, rééd. 1993). Il a également composé : Un demi-siècle de lectures des Fleurs du Mal (1855-1905), aux Presses de l’Université Paris-Sorbonne, dans la collection « Mémoire de la critique » (2007). En 2017, il a coordonné le « Hors-série » du Monde sur Baudelaire. Avec Antoine Compagnon, Jacques Dupont et Patrick Labarthe, il dirige la revue annuelle consacrée aux études baudelairiennes, « L'Année Baudelaire ».

André Guyaux est l’auteur d'une thèse sur les Illuminations soutenue en 1981 (Poétique du fragment), et de nombreux ouvrages de référence, parmi lesquels : Sainte-Beuve, Volupté, édition présentée et annotée (Gallimard, coll. "Folio", 1986) ; Duplicités de Rimbaud (Champion-Slatkine, 1991) ; Le Paris de Baudelaire (Éditions Alexandrines, 2017) ; Huysmans, Romans et nouvelles (sous la direction d'André Guyaux et de Pierre Jourde, Gallimard, coll. Bibliothèque de la Pléiade, 2019).

ARTHUR RIMBAUD (20 octobre 1854 - 10 novembre 1891)

L’existence et le parcours poétique d’Arthur Rimbaud suscitent encore aujourd’hui la réflexion. L’enfant grandit auprès d’une mère très catholique, Vitalie Cuif, d’origine paysanne. Son père, le capitaine d’infanterie Frédéric Rimbaud, quitte la famille après la naissance du cinquième enfant. Les études d’Arthur sont brillantes. Il compose des poèmes en latin et collectionne les prix. Son professeur de rhétorique, Georges Izambard, l’encourage dans sa vocation.

Entre poésie et penchant naturel pour la révolte, il est un collégien atypique. Fugueur, emprisonné dès le plus jeune âge pour s’être déplacé en train sans titre de transport valable, il rejoint Paris, où il a noué des contacts avec Théodore de Banville et Paul Verlaine, sollicités par correspondance – il a soumis au premier, collaborateur de la revue Le Parnasse contemporain, trois poèmes : « Ophélie », « Sensation » et « Credo in unam ». Il est introduit dans le milieu littéraire, adoubé puis rejeté, admiré pour « Le Bateau ivre », qu’il a probablement composé avant son arrivée à Paris en septembre 1871.

Il devient l’amant de Paul Verlaine, avec lequel il entretient une relation tumultueuse clôturée par le drame de Bruxelles. La dernière partie de sa vie, bien différente des précédentes, commence en 1875 : il devient soldat dans l’armée hollandaise à Java, déserte, revient à Charleville. Le démon de la route le reprend, et on trouve trace de lui à Stockholm, Copenhague, Alexandrie, Chypre. À Aden (au Yémen) et à Harar (en Abyssinie), il tient le comptoir d’une société dirigée par un négociant français, Alfred Bardey. Il vient d’avoir trente-sept ans lorsqu’une tumeur au genou l’oblige à rentrer en France pour se faire soigner. Son cancer progresse, malgré l’amputation de sa jambe droite. Il meurt à l’hôpital de la Conception, à Marseille, le 10 novembre 1891.

Document recto-verso présenté dans un cadre entre-deux-verres (62 cm x 32 cm).

Cadre en bois, fabriqué en France. Chaque tableau est assemblé à la main dans nos ateliers à Cambremer.


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Brigitte

Tout à fait satisfaite, il y avait un léger défaut sur la vitre du manuscrit commandé. Le manuscrit m'a été échangé, sans frais supplémentaires puisqu'on m'a fait parvenir immédiatement une étiquette de renvoi. Il m'a été adressé, avant même d'avoir reçu mon renvoi, un nouveau manuscrit. Bel exemple de service, sans parler de la qualité des produits vendus.

Tournès Alexandre

Superbe reproduction (les contours du 3eme feuillet auraient mérités un traitement identiques aux deux premiers... les traits blancs de la découpe apparaissent.. mais je pinaille!). Un voyage dans le processus créatif d'un chef d'œuvre.

Blachier perrine

L'encadrement met merveilleusement en valeur le manuscrit ! Merci pour votre travail. Offert à un amoureux de littérature comblé.